Bai Yiyi (born in 1992, lives and works in Shanghai) is a Chinese artist graduated in multimedia at the Raffles School of Design, Donghua University, China. His work has been shown in Beijing at the 798 Art Center, the Cheng Contemporary Art Center. “Stay in Character” at PACT was his first-ever solo show.
Bai Yiyi’s work mainly focuses on the concept of “hybridization”. “hybridization” refers to accidental factors, or the mixing of species under human intervention, or the cross-cultural colonization in the development of human modern society. In his work, he extends “hybridization” to the possibility of symbiosis between natural and artificial beings. Bai lived on a farm through childhood, thus developed a keen interest in the environment and animals. Later, his multimedia work experience has led to the habit of observing data and image streams. Since 2016, he has begun to collect a large number of images from different sources, including natural landscapes in the environment and image streams captured on the Internet. He uses software to extract parts that interest him, collects and displays them. In this process, a unique observation method has gradually formed. In the past two years, he has deliberately shaped the outline of his collected material to the living body, by stretching, twisting, repeating the skin texture, and occupying a large area of the canvas, he changed the form of life and filled the “blank space” of painting. In Bai’s opinion, the biggest difference from the “hybrid” in biotechnology is that the “hybrid” in art creation is completely fictitious. Creatures that have been recreated on the canvas have unlimited possessions and exist in a completely hypothetical space.
Bai Yiyi (né en 1992, vit et travaille à Shanghai) est un artiste chinois diplômé en multimédia de la Raffles School of Design, Université de Donghua, Chine. Son travail a été présenté à Pékin au 798 Art Center, au Cheng Contemporary Art Center, et plus récemment à la Galerie PACT en 2023.
Le travail de Bai Yiyi se concentre principalement sur le concept d’hybridation. « L’hybridation » fait référence à des facteurs accidentels, ou au mélange d’espèces sous l’intervention de l’homme, ou encore à la colonisation interculturelle dans le développement de la société moderne humaine. Dans son travail, Bai Yiyi étend ce concept d’hybridation à la possibilité de symbiose entre les êtres naturels et artificiels.
Ayant vécu dans une ferme pendant son enfance, l’artiste a développé un vif intérêt pour l’environnement, les animaux, la nature, pour les avoir beaucoup observés.
Sa première expérience professionnelle, dans le domaine du multimédia, lui a par ailleurs donné l’habitude d’observer des flux de données et d’images en quantité. Ces deux facteurs – une attirance pour le naturel et la capacité à décoder et absorber l’artificiel – se combinent systématiquement dans ses oeuvres.
Depuis 2016, Bai Yiyi a collecté un grand nombre d’images provenant de différentes sources, notamment des paysages naturels dans l’environnement et des flux d’images capturés sur Internet. Il utilise un logiciel pour extraire les parties qui l’intéressent, les rassemble et les mélanges pour créer des images nouvelles, hybrides. Au cours de ce processus, une méthode d’observation unique s’est progressivement formée. Au cours des deux dernières années, il a en effet modelé le contour du matériau qu’il a collecté en corps vivant, en étirant, en tordant, en répétant la texture de la peau qui occupe ainsi une grande surface de la toile. Il dit lui-même avoir « changé la forme de la vie et rempli l’espace vide de la peinture ». Les créatures qu’il déploie sur la toile seraient dotées, selon l’artiste, des pouvoirs illimités dans un espace complètement hypothétique.
Contrairement à celui de la biotechnologie, « l’hybride » de ses créations artistiques reste complètement fictif, il ne modifie pas le vivant. Mais l’art, peut-être.
Bai Yiyi combine les nouvelles technologies informatiques pour générer ses images, à des outils et techniques beaucoup plus traditionnels pour aposer l’acrylique sur sa toile : pinceaux en tous genres, brosses, Aérographe etc. Les différents effets de texture ainsi provoqués sur la toile perturbent à dessein le regardeur dans sa perception de l’image et sa quête obstinée de la figuration : que peut-on percevoir ? S’agit-il d’une main là-bas ? Que faut-il comprendre ?
S’inscrivant à la frontière entre abstraction et figuration, les images et les textures singulières qui émanent des oeuvres de Bai Yiyi contribuent à brouiller les genres et faire avancer la peinture avec les outils de son temps.
