Manuel Scano Larrazàbal

Pantomime

April 14 - May 28, 2016

The first exhibition in France of Italian-Venezuelan artist Manuel Scano Larrazàbal is entitled “Pantomime”, which is defined by the French Larousse dictionary as “A dramatic entertainment in which the artist only expresses himself by means of gestures, mimicking and bodily actions; movement, mimicking accompanying a discourse or replacing it, which might even become exaggerated gesticulation.”

Articulated around mobiles made of wood and nylon strings at the end of which pens seem to dance, the works created by Manuel Scano Larrazàbal’s machines seem to float along the movement of the ventilators.

After noticing the influence of music and the choreographed aesthetics within the Italian artist’s installations, pact decided to initiate a conversation between his works and French choreographer and performer Benjamin Bertrand.

Benjamin Bertrand’s latest creation entitled “Rafales” – a duet with dancer Léonor Zurflüh – deals with the theme of the love cycle and the quest for harmony of two bodies tormented by a sweet and yet violent wind. This danced performance, using as sole décor a ventilator and a translucent tarpaulin, finds an echo in Manuel Scano Larrazàbal’s mobiles, through their common choice of certain materials and their quest for balance.Benjamin Bertrand hereafter introduces the exhibition in a text reflecting his understanding of it. In addition, pact orchestrated a conversation between both artists under a journalistic angle.

“The tree, when elevating itself vertically, looks at all times for balance
and leads, with the number of its branches, the weight of its leaves and their distribution,
to the same analysis of the void
as a funambulist with his arms outstretched.” Giuseppe Penone, «Breathing the shadow», 1997

“Giving free rein.
Giving the air free rein.
Giving free rein to the blowing winds.
Manuel’s work gives wood a bodily movement and the air the materiality of water.
His mobiles define a space, give meaning to its stretch, imprint frontiers through the lines he draws. A constellation of body-objects, a ballet orchestra where randomness and control are intertwined. Perhaps they display our common submission to gravity.
And also this danger of falling.
And this need, still, between the white walls of the gallery, to feel what it is that links our bodies together. This is one of our common vanishing points: a space to be conquered, lines made of air to be built, an impetus and a horizon to be sketched out.Giving free rein to the flow and giving it a voice.”

Benjamin Bertrand, About «Pantomime», 2016

La première exposition en France de l’artiste italo-vénézuélien Manuel Scano Larrazàbal s’intitule « Pantomime », que le Larousse définit comme « Spectacle où l’artiste s’exprime uniquement par des gestes, des mimiques et des attitudes » ou encore « Attitude, mimique accompagnant le discours ou le remplaçant et pouvant aller jusqu’à une gesticulation outrée ».

Articulées autour de mobiles faits de bois et de fils de nylon au bout desquels semblent danser des crayons, les œuvres créées par les machines de Manuel Scano Larrazàbal voguent au gré du mouvement des ventilateurs.

Constatant l’influence de l’univers musical et l’esthétique chorégraphiée des installations de l’artiste italien, pact a conçu cette exposition en dialogue avec le chorégraphe et performeur français Benjamin Bertrand.

La dernière création de Benjamin Bertrand « Rafales » –duo dansé avec Léonor Zurflüh– aborde le thème du cycle amoureux et la recherche d’unisson de deux corps tourmentés au gré d’un vent doux et violent. Avec pour seul décor un ventilateur et une fine bâche translucide, cette performance dansée trouve écho dans les mobiles de Manuel Scano Larrazàbal, à travers le choix commun de certains matériaux et la quête d’équilibre.

Benjamin Bertrand présente ci-après l’exposition dans un texte reflétant sa conception de l’exposition. En outre, pour sceller cette collaboration, pact a orchestré sous un angle journalistique, un dialogue entre les deux artistes autour de leurs sources d’inspiration, leur recherche et leur processus créatif.

« L’arbre en s’élevant à la verticale recherche en permanence l’équilibre
et conduit avec le nombre de ses branches le poids de ses feuilles et leur distribution,
à la même analyse sur le vide
que celle du funambule avec ses bras tendus » Giuseppe Penone, « Respirare l’ombra », 1997

« Laisser libre cours.
Laisser libre cours à l’air.
Laisser libre cours aux vents.
Le travail de Manuel donne au bois le mouvement du corps et à l’air la matérialité de l’eau. Ses mobiles délimitent un espace, donnent du sens à son étendue,
impriment des frontières par le tracé des lignes.
Constellation de corps-objets, orchestre balletique où l’aléatoire se mêle au contrôle.
Elles donnent peut être à voir notre commune soumission à la gravité.
Aussi le risque de la chute.
Encore à sentir, ce qui, entre les murs blancs de la galerie, relie nos corps entre eux.
C’est un de nos points de fuite communs : celui d’un espace à conquérir, de lignes d’air à construire, d’un élan et d’un horizon à esquisser.
Donner libre cours au flow et lui donner une voix. »

Benjamin Bertrand, À propos de «Pantomime», 2016