Dorian Gaudin
Futurs Flirts
September 5 - October 19, 2019
PACT is proud to present “futurs flirts”, Dorian Gaudin’s second solo show at the gallery.
Conceived as a theatrical scene, “futurs flirts” is an exhibition whose works engage together in a performative representation.
First we look at two kinetic sculptures, whose movement – catching the eye – is predictable, repetitive, almost obsessive. The human brain anticipates what will happen next, knowing that the plant, like the bouquet, will eventually fall before it gets up and starts again. This prediction could remove all interest from the scene, yet the spectator cannot help but wait for the fateful moment of the fall. Sadistic pleasure? Enjoy being right? Or on the contrary, the subsistence of a doubt: the machine is not a human being and its movement is not evident. We observe it to try to understand it, as we try to understand nature by contemplating its most beautiful and violent aspects. The mechanical actions of Gaudin’s sculptures bypass this line between self-mutilation and the pleasure of pleasure, activating the circuit of reward in our brain, which cannot help but assign a human framework to the non-human world around us. The mechanical actions skirt this line between self-harming and self-pleasuring, activating the pleasure and reward pathway of our brains that also can’t help but ascribe a human framework over the nonhuman world around us.
Overlooking the kinetic works, a vaulted resin sky, lifted by a rope and pulley, dominates the stage, like the setting of a bare modernist play.
As a master in the art of staging, Gaudin extends the landscape to chrome-plated aluminium sculptures as a testament to a past violence against the metal – the very metal that creates the machines. The chromed aluminum sculptures hint at the artist’s physicality in wrestling the sheets of metal into crumpled fields of action. This physicality indeed punctuates the artist’s work, halfway between the experimental physics laboratory and the theatre, drama and comedy, play and wrestling.
Throughout the exhibition, humour acts as a vector of human empathy, dragging the viewer into a cul-de-sac realization: our projections of anthropomorphic sympathy are indeed just projections, falling on the fundamental otherness of these objects’ mechanical nature. They suggest, in the words of Gaudin, “a warning against our colonial instincts, our need to spread, our need to fabricate a world in our image.”
Dorian Gaudin (born in 1986, Paris, France) lives and works in Brooklyn, New York, USA. His meticulously engineered mechanical sculptures have been exhibited in major galleries and museums around the world, including recent solo and group exhibitions at the Palais de Tokyo, Paris, France (2017), Guangzhou Triennial, Guangzhou, China (2018) and the Greater Biennal de Taipei at the Taipei Fine Arts Museum, Taiwan (2018). He recently had personal exhibitions at Ghebaly gallery in Los Angeles, USA (2019), Nathalie Karg Gallery, New York, USA (2019) and Dittrich & Schlechtriem, Berlin, Germany (2018). His works are part of important public and private collections, including the High Museum of Art in Atlanta and the Rubell Family Collection in Miami. His practice has been covered in the pages of Artforum, The Brooklyn Rail, Mouvement Magazine and Elephant.
Dorian Gaudin will be exhibited again at PACT (January 2020) in a duo show with the German artist Robert Janitz (born in 1962 in Alsfeld, Germany; represented by the Meyer Rigger, Anton Kern, König and CANADA galleries).
About “Future Flirts”, Robert Janitz, Dorian Gaudin’s close friend, wrote:
The sun is waking up on the island.
Only ideas and insects notice it.
On the beach inhabited by ideas and insects, there is also an Automaton that thinks mechanically.
Click click click click.
These are temporary vacuum cleaner ideas.
Why this scene is happening, we don’t know.
During the night, neither the insects nor the Automaton get agitated.
PACT est fière de présenter « Futurs Flirts », la seconde exposition personnelle de Dorian Gaudin à la galerie.
Conçue comme une scène théâtrale, « Futurs Flirts » est une exposition dont les travaux s’engagent ensemble dans une représentation performative.
On y regarde d’abord deux sculptures cinétiques, dont le mouvement -qui attire l’oeil- est prévisible, répétitif, presque obsessionnel. Le cerveau humain anticipe la suite des événements, ne doutant pas que la plante, comme le bouquet, finiront par tomber avant de se relever et recommencer à nouveau. Cette prédiction pourrait ôter tout intérêt à la scène et pourtant, le spectateur ne peut s’empêcher d’attendre le moment fatidique de la chute. Plaisir sadique ? Plaisir d’avoir raison ? Ou au contraire la subsistance d’un doute : la machine n’est pas l’homme et son mouvement n’a rien d’évident. On l’observe pour tenter de la comprendre, comme on tente de comprendre la nature en la contemplant dans ce qu’elle a de plus beau comme de plus violent. Les actions mécaniques des sculptures de Gaudin contournent cette ligne entre l’automutilation et le plaisir de se faire plaisir, activant le circuit de la récompense dans notre cerveau, lui qui ne peut s’empêcher d’attribuer un cadre humain sur le monde non-humain qui nous entoure.
Surplombant les œuvres cinétiques, un ciel voûté en résine, soulevé par une corde et une poulie, domine la scène, comme le décor d’une pièce de théâtre moderniste dépouillée.
Maitre dans l’art de la mise en scène, Gaudin étend le paysage jusqu’aux sculptures en aluminium chromé, testament d’une violence passée entre lui et le métal -le même qui crée les machines. Froissée puis chromées, ces sculptures murales attestent de la physicalité qui rythme l’oeuvre de l’artiste, à mi chemin entre le laboratoire de physique expérimentale et le théâtre, le drame et la comédie, le jeu et la lutte.
Tout au long de l’exposition, l’humour agit comme un vecteur d’empathie humaine, entraînant le spectateur dans un cul-de-sac : nos projections de sympathie anthropomorphique ne sont en effet que des projections qui se heurtent à l’altérité fondamentale de la nature mécanique de ces objets. Ils représentent, pour reprendre les mots de Gaudin, “un avertissement contre nos instincts coloniaux, notre besoin de diffusion, notre besoin de fabriquer un monde à notre image”.
Dorian Gaudin (né en 1986, Paris, France) vit et travaille à Brooklyn, New York, USA. Ses sculptures mécaniques méticuleusement conçues ont été exposées dans des galeries et des musées du monde entier, notamment lors d’expositions individuelles et collectives récentes au Palais de Tokyo, Paris, France (2017), au Guangzhou Triennial, Guangzhou, Chine (2018) et à la Greater Biennal de Taipei au Taipei Fine Arts Museum, Taiwan (2018). Il a récemment bénéficié d’expositions personnelles au sein des galeries Ghebaly à Los Angeles, USA (2019), Nathalie Karg, New York (2019) et Dittrich & Schlechtriem, Berlin, Allemagne (2018). Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et privées, dont le High Museum of Art d’Atlanta et la Rubell Family Collection de Miami. Sa pratique a été couverte dans les pages d’Artforum, The Brooklyn Rail, Mouvement Magazine et Elephant.
Dorian Gaudin sera à nouveau exposé à la galerie PACT en janvier 2020, en duo avec l’artiste allemand Robert Janitz (né en 1962 à Alsfeld, Allemagne ; représenté par les galeries Meyer Rigger, Anton Kern, König et CANADA).
À propos de « Futurs Flirts », Robert Janitz, ami intime de Dorian Gaudin, a écrit :
Le soleil se réveille sur l’île.
Il n’y a que des idées qui s’en aperçoivent et des insectes.
Sur la plage habitée d’idées et d’insectes se trouve aussi un Automate qui pense mécaniquement. Clic clic clic.
Ce sont des idées aspirateurs temporaires.
Pourquoi cette scène se passe, on l’ignore.
Pendant la nuit ni les insectes ni l’Automate ne s’agitent.